La lutte contre les récidivistes de fraude en matière de faillite se heurte à des obstacles

Le groupe de personnes qui commettent de multiples fraudes en matière de faillite est très diversifié. Les méthodes utilisées par les fraudeurs diffèrent également. C'est ce que démontre notre enquête sur les multiples auteurs de fraude en matière de faillite commandée par le Centre de recherche et de documentation scientifique (WODC). Cette diversité rend difficile la compréhension de la taille du groupe de personnes qui commettent plusieurs fraudes en matière de faillite. De plus, il est difficile d’évaluer l’efficacité des mesures existantes. Pour mieux maîtriser le groupe des récidivistes, les chercheurs recommandent de se concentrer davantage sur une prévention efficace.

Selon le Bureau central des statistiques, plus de 2,700 2019 entreprises et institutions ont fait faillite en XNUMX. On ne sait pas exactement combien de ces faillites impliquaient une fraude à la faillite : une forme de fraude dans laquelle les entrepreneurs mettent délibérément leur entreprise en faillite en ne payant pas leurs dettes pour nuire aux créanciers. Les individus qui commettent des fraudes liées à la faillite à plusieurs reprises peuvent être qualifiés de récidivistes.

À la demande du WODC, Ecorys, en collaboration avec Alan Kabki, Ferry Ortiz Aldana et Wim Bollen, a étudié qui sont ces récidivistes, combien ils sont et comment ils opèrent. L'étude a également examiné quelles parties (telles que les syndics, la police et le FIOD) sont en mesure de détecter puis de lutter contre la fraude en matière de faillite. Sur la base des informations recueillies, l'étude a examiné comment l'approche néerlandaise en matière de fraude en matière de faillite en général et l'approche à l'égard des récidivistes en particulier pourraient être encore renforcées.

Plusieurs auteurs de fraude en matière de faillite
Les chercheurs ont constaté que le stéréotype de la fraude en matière de faillite n’existe pas. Il en va de même pour le groupe des délinquants multiples : le groupe est très diversifié. On peut toutefois conclure que les délinquants multiples exploitent intelligemment les opportunités qui se présentent. Par exemple, ils recherchent délibérément des entreprises en grande difficulté, les rachètent, siphonnent les bénéfices et laissent l’entreprise faire faillite. Ce faisant, ils veillent à ne pas se faire remarquer, parvenant ainsi à rester hors de vue de la police et du FIOD, entre autres.

Les méthodes de travail
Pour rester hors de vue des autorités chargées de l’enquête, les fraudeurs mettent également en place des structures commerciales complexes. Les méthodes de travail utilisées par les fraudeurs sont très diverses et sont adaptées selon les besoins. En outre, les enquêteurs ont constaté que les fraudeurs n’agissent souvent pas seuls. Les fraudeurs opèrent au sein de réseaux qui peuvent également inclure des attrapeurs de chats et des prestataires de services (financiers). Ces réseaux sont de plus en plus fluides : alors que les réseaux étaient autrefois constitués d'un groupe fixe de personnes, c'est moins le cas aujourd'hui. En outre, les réseaux impliqués dans la fraude en matière de faillite se livrent parfois à des formes de criminalité plus graves (telles que le trafic et la contrebande de drogue).

Lutter contre les récidivistes
Pour mieux maîtriser le groupe des récidivistes de la fraude en matière de faillite, les chercheurs ont recommandé de se concentrer davantage sur une prévention efficace afin de prévenir la fraude en matière de faillite et d'épargner les autorités chargées de l'enquête. Une prévention efficace peut être obtenue, entre autres, en menant davantage de recherches sur les diverses manifestations de la fraude en matière de faillite et sur les fraudeurs. Les chercheurs ont également recommandé de se concentrer sur un partage d’informations plus efficace entre les parties, afin que les connaissances et informations déjà existantes puissent être mieux échangées et utilisées. Cela permettrait aux parties concernées d’œuvrer vers une approche plus intégrée de la fraude en matière de faillite.

Lire rapport de recherche (en néerlandais) pour plus d'informations, ou contactez Linette de Swart ou Gabriëlle op 't Hoog.

Février 8

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